République et démocratie
Si la démocratie fait du peuple le fondement du pouvoir, elle n'en indique pas vraiment le rôle. La République, dont la finalité est la recherche du bien commun, fixe quant à elle, une référence qui va plus loin que la démocratie.
Les crises que rencontre la démocratie (institutions, représentativité, principe d'égalité, universalité, libertés publiques...) trouvent leur origine dans le délitement de la "communauté politique" dans laquelle le citoyen recherche l'intérêt général. Le peuple n'est plus alors qu'un "agrégat de particularismes et d'individus différent par les circonstances, la naissance, l'origine socioprofessionnelle". La crise des banlieues a pleinement montré cette absence de liant social.
Certains penseurs contemporains, tels Cornelius Castoriadis ou Jacques Rancière considèrent que les démocraties représentatives ne sont que pseudo-démocratiques, où le peuple est dans les faits dépossédé du pouvoir politique effectif, qui est à leurs yeux détenu par une petite minorité d'individus (oligarchie), constitué par les politiques (représentants), les experts ou l'élite économique.
- « Il n’y a que chez nous, dit Dostoïevski, que le démocratisme de l’intelligentia russe s’est associé aux aristocrates contre le peuple. Ils vont au peuple pour lui faire du bien, mais méprisent ses habitudes et ses fondements. » — (Nicolas Milochevitch, Dostoïevski penseur, traduction française de Laurence Koltirine et Zorica Hadji-Vidoïkovitch, 1988)
Le philosophe franco-suisse Benjamin Constant est l'un des premiers à mettre en avant ce risque dans ses Principes de politique (1806), tout en défendant la nécessité d'un régime représentatif : « L'erreur de ceux qui, de bonne foi dans leur amour de la liberté, ont accordé à la souveraineté du peuple un pouvoir sans bornes, vient de la manière dont se sont formées leurs idées en politique. Ils ont vu dans l'histoire un petit nombre d'hommes, ou même un seul, en possession d'un pouvoir immense, qui faisait beaucoup de mal ; mais leur courroux s'est dirigé contre les possesseurs du pouvoir, et non contre le pouvoir même. Au lieu de le détruire, ils n'ont songé qu'à le déplacer ». C'est entre autres pour cela qu'il défend une démocratie censitaire, estimant qu'un minimum de propriété est nécessaire pour pouvoir prendre part à la désignation des dirigeants de l'État.
Tocqueville, s'il considère la marche vers la démocratie comme irrésistible, note le risque à accorder tous les pouvoirs au peuple ou à un organe représentatif. Ainsi, il écrit dans De la démocratie en Amérique : « je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu'en matière de gouvernement la majorité d'un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l'origine de tous les pouvoirs (…). Lors donc que je vois accorder le droit et la faculté de tout faire à une puissance quelconque, qu'on appelle peuple ou roi, démocratie ou aristocratie, qu'on l'exerce dans une monarchie ou dans une république, je dis : là est le germe de la tyrannie, et je cherche à aller vivre sous d'autres lois. Ce que je reproche le plus au gouvernement démocratique, tel qu'on l'a organisé aux États-Unis, ce n'est pas, comme beaucoup de gens le prétendent en Europe, sa faiblesse, mais au contraire sa force irrésistible ».
John Stuart Mill, qui avait lu Tocqueville, développe cette idée dans le chapitre introductif de son ouvrage De la liberté : « Aussi range-t-on maintenant, dans les spéculations politiques, la tyrannie de la majorité au nombre de ces maux contre lesquels la société doit se tenir en garde ».
De la démocratie athénienne
Elle est le pouvoir de tous les citoyens c'est-à-dire de tous les hommes libres. Cela signifie que sont exclus du pouvoir les femmes, les enfants, les esclaves et les étrangers. Il y a possibilité d'accéder à la citoyenneté par décision spéciale mais sous Périclès cette possibilité est assez limitée. C'est une démocratie restreinte.
Démocratie signifie notamment pouvoir des "dèmes" c'est-à-dire des citoyens. Les Dèmes sont les circonscriptions, subdivisions administratives, cantons d'Athènes (Il y avait 30 dèmes à Athènes groupés 3 par 3 en tribus). Comme il y avait 3 régions géographiques à Athènes (la région montagnarde des collines, le littoral du port d'Athènes qu'est le Pirée et la ville), chaque tribu groupait 3 dèmes, un dème montagnard, un dème du littoral et un dème de la ville de manière à ne pas rendre rivaux des intérêts différents: les intérêts des négociants du port ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux des éleveurs de la montagne. Chaque tribu exprime donc les trois types d'intérêt possibles.
Cette démocratie est directe:
les citoyens participent à l'Ecclesia, assemblée où l'on votait à main levée les lois mais où l'on jugeait aussi les coupables envers l'État. Cette assemblée populaire était
autant législative qu'exécutive ou judiciaire.
La Boulè est une assemblée de 500 membres tirés au sort (après candidature) pour un an. C'est une sorte de Conseil permanent, chargé
de l'exécution des lois ainsi que de la préparation des projets de lois à soumettre à l'Ecclesia.
La justice populaire était rendue par le tribunal de l'Héliée dont
les membres étaient tous tirés au sort.
L'Ecclésia
C'est l'assemblée des citoyens qui se réunit sur la colline de la Pnyx. Elle vote les
lois en général avec un quorum de 6000 citoyens, en certaines circonstances ; la participation est normalement inférieure à ce chiffre si l'on en croit Thucydide.
Ces votes se font à main levée et à la majorité simple. N'importe quel citoyen peut prendre la parole, exercer son pouvoir d'amendement et proposer une motion. C’est le propre de la démocratie
directe. Une fois votée, la loi est exposée au public sur l'Agora.
Les magistrats
La magistrature comprend environ 700 magistrats, choisis par élection, désignation, ou par tirage au sort. Leur mandat dure le plus souvent 1 an mais il existe plusieurs exceptions.
Les magistrats gèrent les affaires courantes et veillent à l'application des lois. Ils doivent exercer leur pouvoir de manière collégiale, aucune magistrature n'étant légalement en état de développer un pouvoir personnel, ce qui est censé éviter le retour à la tyrannie. Les magistrats et les ambassadeurs sont contrôlés à la fin de leur mandat.
Parmi eux, on trouve les 10 stratèges, élus pour un an et rééligibles : à leurs fonctions militaires, puisqu'ils sont chargés du commandement de l'armée, étaient liées de multiples affaires qui leur ont valu une compétence et une autorité grandissantes. Ce sont les magistrats les plus importants de la démocratie.
L'Aréopage
L'Aréopage est une institution politique, précédant l'avènement de la démocratie et aux origines mythiques, qui a pour but premier de « conserver les lois », c’est-à-dire de veiller au respect de la constitution, et ayant à cette fin des pouvoirs judiciaires très étendus. Il est formé d'anciens archontes, c’est-à-dire d'anciens nobles riches et puissants avant qu'ils ne fussent tirés au sort. C'est traditionnellement l'institution athénienne la moins démocratique et la plus aristocratique. Elle tient son nom de la colline d’Arès où siègent les aréopagites. Son emplacement, hors de l’Agora qui est le cœur de la Cité, a une forte symbolique : le crime n'a, littéralement, pas le droit de ité.
Les réformes de Dracon permirent aux citoyens de former des recours auprès de l'Aréopage à l'encontre de magistrats les ayant lésés dans l'exercice de leurs fonctions. Les réformes de Solon renforcèrent encore le pouvoir de l'Aréopage, qui fit alors figure de Conseil des Sages, protégeant la Cité non seulement contre les menaces internes (et prévenant ainsi - paradoxalement - les complots ourdis contre la démocratie) mais aussi contre les menaces externes.
L'Héliée
Ce tribunal populaire est composé de 6000 citoyens, toujours âgés de plus de 30 ans et répartis en dix classes de 500 citoyens (1000 restant en réserve) tirés au sort chaque année pour devenir héliastes.
L'accusation est toujours, en l'absence d'équivalent à nos « ministères publics », une initiative personnelle d'un citoyen. Celui-ci percevant, en cas de condamnation, une partie de l'amende, pour indemnisation et récompense de ses efforts pour la justice, certains citoyens font de la délation leur métier, ce sont les sycophantes. Malgré des mécanismes limitant les dérives de ce système, celui-ci contribue à diviser la Cité et servit d'argument fort au parti aristocratique contre le nouveau régime.
De plus, les verdicts sont sans appel et immédiatement exécutoires, on comprend dès lors l'important rôle politique que prennent les tribunaux de l'Héliée. 200 réunions ont lieu par an, chacune sous la présidence d'un magistrat qui ne prenait pas part au vote. Le tribunal des Éphètes, juges des causes criminelles, comptant 51 membres, a le plus accaparé les prérogatives de l’Aréopage.
Mais au IVe siècle av. J.-C., à l'époque de Démosthène, l'Ecclésia ne vote plus que les décrets et les lois doivent être votées par les nomothètes (héliastes) sur proposition de l'Ecclésia.
En effet, en -416 la procédure de graphè paranomôn (action en illégalité pour la mise en accusation d'un décret) permet à n’importe quel citoyen de faire examiner par un tribunal de l’Héliée tout décret ayant été voté ou en cours de proposition par l’Ecclésia. Si le tribunal juge le décret ou la proposition de décret contraire aux lois, non seulement elle est annulée mais son auteur, et l’épistate dirigeant les débats au moment de son adoption (ou proposition), sont passibles de lourdes sanctions, allant jusqu’à l’atimie. Si le tribunal est appelé pour juger un décret en cours de proposition et qu’il l’a déclaré compatible avec la loi, cela entraîne son adoption sans réexamen par l’Ecclésia.
Cette procédure offre à l’Héliée un rôle de co-législateur, partageant le pouvoir législatif avec la Boulè et l’Ecclésia. Les Héliastes, à l'inverse des Ecclésiastes, ont prêté serment, votent à bulletin secret, doivent avoir au moins trente ans, et consacrent une journée entière par affaire, alors que l'Ecclésia vote plusieurs décrets en une demi-journée.
Démocratie durable
La question historique de la démocratie est retraduite par le double impératif de l’extension – peut-on avoir l’expression de tous ? – et de la pluralisation – peut-on accepter des solutions plurielles, des solutions à débattre ? Un problème vieux comme la démocratie qui est aujourd’hui démultiplié en de nouveaux termes, avec l’exigence d’une action collective de personnes autonomes.
Or si toutes les entreprises présentes dans le champ politique sont aux prises avec cette ambition, elles ne la traitent pas de la même façon. Certains groupes se bornent à une action particulière (Action contre le chômage, Droits devant) ; d’autres élargissent leur action ponctuelle à la politique générale, voire une entrée dans le champ (Ligue des droits de l’Homme, Greenpeace ou ATTAC) ; d’autres encore font confiance à une personnalité médiatique (le modèle étant les Restos du Cœur et Coluche, leur fondateur) ; les collectifs émergents auto-organisés se fient à la technique et aux nouvelles formes de communication pour se constituer, comme le réseau des Bahuts ou le Café pédagogique. Enfin, certains reconduisent une forme, classique et radicale à la fois, de contestation politique comme les partis d’extrême gauche, le Forum social et le rassemblement du Larzac. Leurs objectifs sont étroits et segmentaires (le chômage, le logement, la faim ou une autre pratique de l’école) ou politiques au sens large (de l’environnement, de la taxe Tobin à l’action politique ). Leurs modes d’organisation se fondent sur l’engagement à distance, le militantisme individuel mêlant coup médiatique et action militante.
Ce faisant, la démocratie par excès ne serait-elle pas un concentré des maladies de l’agir collectif selon des formes organisées ? Ne maximise-t-elle pas les difficultés en voulant tenir tous les objectifs à la fois ? On ne peut dans le monde de l’action politique – à la différence de la spéculation sociologique – compter sur la lente sédimentation d’une vision commune. Car l’action requiert un arbitraire, un « prendre l’avantage sur », qui interrompt débat et justifications.
De la démocratie «illibérale»
Pour tenter de limiter ce débordement de démocratie ravageur, le concept de démocratie non libérale, aussi appelée pseudo démocratie, démocratie partielle ou régime hybride, essaie d'instaurer un système de gouvernement dans lequel, même si des élections ont lieu, les citoyens n'ont pas accès aux activités de ceux qui exercent le pouvoir réel en raison de l'absence de libertés civiles . Ce n'est pas une « société ouverte ».
Selon Zakaria, les démocraties illibérales se développent partout dans le monde et limitent de plus en plus les libertés des peuples qu'elles représentent. Zakaria souligne qu'en Europe de l'ouest la démocratie électorale et les libertés civiles (de parole, de religion, etc.) vont de pair. Mais dans le reste du monde, les deux concepts sont distincts. Il fait valoir que la démocratie sans libéralisme constitutionnel produit des régimes centralisés, l'érosion de la liberté, la concurrence ethnique, des conflits et la guerre. Afin de résoudre ce problème, Zakaria propose que la communauté internationale et les États-Unis mettent fin à leur obsession de vote et de libéralisation des sociétés. Il souligne l'importance d'institutions comme l'Organisation mondiale du commerce , le Système fédéral de réserve , et un contrôle sur le pouvoir par l' appareil judiciaire, pour promouvoir la démocratie et limiter le pouvoir des gens qui peut être destructeur. Les gouvernements démocratiques illibéraux ont un mandat d'agir qu'ils détiennent d'élections régulières. Leurs dirigeants peuvent centraliser les pouvoirs du gouvernement central et du gouvernement local, il n'y a pas de séparation des pouvoirs. Les médias sont souvent contrôlés par l'Etat et appuient fortement le régime.
Dans un discours du 26 juillet 2014, Viktor Orbán , Premier ministre de Hongrie décrit ses vues sur l'avenir de la Hongrie comme un Etat non libéral. L'Etat illibéral ne rejette pas les valeurs de la démocratie libérale, mais lui refuse tout rôle comme élément central de l'organisation de l'Etat.
« La nation hongroise n’est pas une simple addition de personnes, mais une communauté qui doit être organisée, renforcée et construite, a-t-il argumenté. En ce sens, le nouvel État que nous construisons en Hongrie est illibéral », ajoutant toutefois que « cet État ne nie pas les valeurs fondamentales du libéralisme telles que la liberté, mais n’en fait pas son élément de base ».
Qu’entend le Premier ministre par « État illibéral » ? S’agit-il du concept développé par le journaliste Fareed Zakaria en 1997 dans la revue Foreign Affairs, un régime hybride dans lequel l’état de Droit qui garantit les libertés individuelles s’efface devant l’intérêt national et dont le seul attribut démocratique est l’organisation d’élections ?
M. Ágoston Sámuel Mráz, directeur de l’institut Nézőpont, considère que Viktor Orbán ne projette pas de restreindre les libertés, mais de remettre en cause un libéralisme qui n’avait existé, depuis le changement de régime, qu’en théorie pour justifier la domination des forts sur les faibles.
Ce qui différencie la démocratie de la République, c'est que la première favorise la diversité alors que la seconde recherche l'unité.
"La démocratie accorde une place spécifique aux particularismes qui composent une société car elle considère l'individu en fonction de ses intérêts particuliers, voire locaux. A l'inverse, la République recherche en permanence l'intérêt commun au-delà de ces particularismes."
La démocratie est "fondamentalement" démagogique. C'est la domination de l'opinion c'est-à-dire du langage des préjugés, de l'incompétence.
Le discours démagogue recourt à la satisfaction immédiate des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but de s'attirer la sympathie et d'obtenir un soutien. L'argumentation démagogique peut être simple afin de pouvoir être comprise et reprise par le public auquel elle est adressée. Elle fait fréquemment appel à la facilité voire à la paresse intellectuelle en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes.
Selon certains historiens, les réformes de Périclès conduisirent la démocratie athénienne à l'impasse du populisme. La « démocratie radicale » a bénéficié aux personnes mais a porté atteinte à l'Etat.
Aristote considére que la démagogie, avec l'anarchie, est la perversion de la démocratie.
Pour Platon, la politique est un savoir. Qu'est-ce qu'être compétent politiquement ? c'est savoir et surtout posséder le savoir de la fin (fin=but). Celui là est compétent qui connaît la fin spécifique de ce qu'il doit faire. La fin de la politique est de nous faire vivre dans un monde de raison, c'est-à-dire de lutter contre la violence :
- Protéger les hommes de la violence de la nature extérieure : organisation du travail, satisfaction des besoins élémentaires, division du travail nécessaire quand la population augmente, organisation de la production et de la distribution supposent une régulation politique.
- Protéger les hommes de leur propre violence et satisfaire l'intérêt général. Les hommes sont soumis à la passion qui n'a rien de générale. Chacun est enclin à vouloir tirer avantage de la Cité sans participer aux devoirs et aux travaux. Le but de la politique est de rendre les hommes raisonnables.
La connaissance des fins est inégale. Chacun a connaissance de certaines fins. Il y a donc différence des savoirs parce qu'il y a différence de fonctions. Or la démocratie est ce lieu où tout le monde se croit compétent pour parler de tout. Si la politique est un savoir, la démocratie est un système absurde car il est absurde de voter au sujet de la vérité. C'est comme si on soumettait au vote un problème de mathématique ou de physique. La majorité peut se tromper (cf. Galilée. "On peut avoir raison contre tous"). Il est des circonstances où un individu peut avoir raison contre tous. La vérité ne se décide pas au suffrage universel.
Démocratie | République |
Ce qui est bon pour l'individu est bon pour ses semblables ou ceux de sa communauté. | Ce qui est bon pour l'ensemble des citoyens est bon pour chacun d'entre eux. |
Primauté de l'individu comme être isolé. | L'individu, en outre, est transcendé en citoyen lorsqu'il est dans l'espace publique. |
Priorité au domaine privé. | Séparation du domaine public et du domaine privé. |
Mise en avant de l'individualisme avec le risque du communautarisme et de replis identitaires générateurs de conflit. | Mise en avant de l'intérêt général "sans étouffer" les intérêts particuliers. La diversité culturelle, protégée et garantie, peut s'exprimer dans la sphère publique. |
Le citoyen est prisonnier des particularismes et/ou des communautarismes. | Le citoyen a les moyens de s'émanciper des particularismes. |
Les attaques contre l'intérêt général (privatisation des services publics) qui sont aujourd'hui fondées sur des doctrines économiques (comme la liberté du marché, le libéralisme) se heurtent aux principes de la République, mais s'accommodent très bien de la démocratie. L'école, le seul endroit libre pour l'émancipation de l'individu, est en crise par manque de moyens, ce qui met en danger la République. "La mode est aujourd'hui à la dévalorisation des enjeux collectifs, de l'intérêt public ou commun au profit de la valorisation débridée de la sphère privée, perçue comme un bunker des libertés."
Finalement, c'est dans la Constitution, qui fait la République française "indivisible, laïque, démocratique et sociale",
que sont complétées, au profit de l'intérêt général, les lacunes structurelles de la démocratie. La République essaie de donner à tous les individus les mêmes chances de réussite car
l'intérêt général contribue, au bout du compte, à l'intérêt particulier, ce que ne permet pas l'inverse.
"La démocratie est un commencement dont la République
est l'aboutissement toujours inachevé."
Derniers commentaires
le résumé est bien mais ça manque de détails de la bibliographie, date de l'article et du nom l'écrivain de cet article.
Clairement claire, j'ai apprécié
Le résumé est très bien fait.courge!
Le résumé est bien fait.